Histoire de Polaris V1 (mise en ligne)

TOME 1 : L’essor d’une alliance

Chapitre 1 : La naissance d’une amitié

Vous êtes en train de lire ces lignes pour de mauvaises raisons. Si vous lisez ceci car vous pensez que l’un des votre va regagner l’au-delà, vous vous trompez. Je ne suis pas encore à l’article de la mort et tout pendant qu’il restera un soupçon de vie dans mes veines, je tenterai de vivre ma vie dans cet univers de façon totale. Si vous pensez que ces pages pourront vous renseigner sur les faits et gestes de mes amis et ce qui s’est passé dans leurs mondes respectifs, vous serez déçus. Je n’étais pas avec eux lors des évènements qu’ils ont traversé et lors des épreuves qu’ils ont endurées. De toute façon, si vous lisez ces lignes, je serai très étonné. C’est pour partager mes souvenirs avec vous autres que j’écris ceci ou seulement les coucher sur le papier afin de m’en souvenir.

Par où commencer ? Le début ? Quel début ? Le plus simple pour moi est de commencer par la fin. J’écris ceci dans mon Palais de Serleen, en tant que guide du peuple Asgard et sénateur de Polaris. L’environnement dans lequel je me trouve est une salle oubliée de tous les serviteurs et autres habitués, sauf de moi. Une bougie, une table, une chaise, un stylet et un simple cahier électronique voilà tout ce dont je dispose pour coucher mes pensées. A chaque fin de journée, j’imprime mes maigres confessions sur du papier et je laisse-le tout dans la pièce, là où je suis sûr qu’aucun chapardeur ne viendra se servir.

Je m’appelle Thor III, né sur le monde d’Asgard il y a de cela bien longtemps. Fils aîné de Thor, deuxième du nom, j’ai grandi en tant qu’héritier au trône de Grand Chancelier. Je me rappelle très bien de mon enfance, faite de joie et d’insouciance en compagnie de mon meilleur ami : Spert. Nous n’étions pas encore nés lorsque sa famille avait demandé l’asile politique à la mienne suite à l’explosion de Sarie, la planète d’origine de ce peuple de fiers guerriers. Cette tragédie avait été le fruit d’une attaque d’une grande violence de la part des Barbarians et connue sous le nom de : Grande Chute dans l’histoire Spertienne. Mon père avait alors proposé d’accueillir sans condition les réfugiés pour que toute la population accueillie puisse vivre paisiblement. Spert et sa famille, quant à eux, logeraient dans le Palais De toute manière 35 chambres c’était largement suffisant pour quatre. Enfin pas pour longtemps…

Un an après, jour pour jour, Spert et moi naissions. Le destin de deux peuples reposait sur deux héritiers. La fierté était de mise pour nos parents et la vie suivait son cours. Dire que j’ai passé une enfance merveilleuse est un doux euphémisme. Nous avons grandi comme deux frères. Je repense aux gâteaux que nous volions dans les cuisines du palais au nez des domestiques, aux parties de hurling endiablées dans les immenses jardins du palais et aux nombreuses facéties auxquelles nous nous livrions avec les enfants du coin. Cette période de ma vie est l’une des plus plaisante, mais aussi une des plus triste lorsque j’y repense. Un jour où nous jouions ensemble, Spert m’annonce qu’il faut qu’il parte. Son peuple ayant trouvé une planète viable, il m’apprend que le départ est proche. Je ne peux l’empêcher de rejoindre son destin, Nous nous quittons donc sur le quai d’embarquement de l’astro-port Asgard. Les vaisseaux de colonisation de son peuple prêts à partir. Les gorges nouées par les adieux, nous nous promettons de nous retrouver lorsque nous serons devenus les régents de nos populations respectives.

Je stoppe quelques instants. Dehors, la nuit est tombée depuis plus de quatre heures. Il se fait tard et mon corps, que mon grand âge a affaibli, donne des signes de fatigue. Il est temps pour moi de partir me coucher. Mon empire se porte bien. Odin, mon fidèle conseiller a pris les rênes de l'empire momentanément, jusqu'à ce que je termine ces écrits et que je me vide l'esprit. Le voilà qui m'apporte le compte-rendu quotidien. RAS. Je peux regagner mes appartements l'esprit serein...

Chapitre 2 : L’exode

Cela fait bien une semaine que je ne suis pas venu me confier. Divers évènements tels que le sacre du nouvel Empereur du Saint-Empire X Blast ou la visite diplomatiques de peuplades éloignées requéraient ma présence. Je n'ai pas pu venir ici et cela m'énervait. Tout ceci est oublié. Depuis quelques jours, le calme est revenu. Je peux donc continuer. Je reprends les dernières feuilles et vois la quantité infime de texte. A cette vitesse, il me faudra plus de dix ans pour atteindre l'objectif que je me suis fixé, mais c'est ainsi. Je replonge presque aussitôt dans mes souvenirs.

A la lueur de la bougie, je repense à cette période. Qu’elle me paraît loin ! Je suis las désormais, mais il faut que j'avance mon histoire. Ne serait-ce que pour les générations futures. On vient de frapper à la porte de mon antre dédié à l’écriture. Qui ose m'interrompre alors que je me remets à peine à travailler ? C’est un serviteur qui apporte mon repas. Il est déjà plus de cinq heures du matin, heure standard universelle et je n'ai même pas pris le temps de manger. Je touche à peine aux sandwichs et me mets au travail…

De nombreuses années sont passées depuis le départ de Spert et de son peuple. Je suis devenu un homme désormais et mon père nous a quitté des suites d’une longue maladie. C’est à moi qu’est revenue la charge de Grand Chancelier. Seulement, les planètes de l’Empire paternel sont toutes devenues invivables. Notre empire périclite. Un terrible poison a rendu toute forme de vie pratiquement impossible. Les fleurs « grillent », l’eau est devenue rouge sang, le soleil n'est plus qu'une masse déformée par les nuages de pollution, les villes de véritables territoires fantômes, vidées de leurs populations par les maladies et autres virus. Les personnes saines se regroupent dans un immense complexe aseptisé. Les autres sont condamnées à très court terme. La solution est inéluctable, il est nécessaire que nous quittions définitivement cette partie de l’univers.

Toutes les personnes valides entretiennent l’espoir de quitter cet enfer. Tandis que certains cultivent des ressources dans des serres, les autres dessinent, mettent en place, élaborent des plans pour quitter au plus vite ce monde devenu inhospitalier. Les chantiers spatiaux tournent à plein régime pendant plusieurs mois. D’immenses vaisseaux colonisateurs sont construits à la hâte. Il faut fuir, vite, très vite même, sous peine de disparaître. Nous n’avons même pas le temps de baptiser ces frêles esquifs. Une seule motivation : survivre. Le départ s’effectue de manière ordonnée. Les membres d’une même famille partent ensemble. Seulement un dixième de la population totale échappe au carnage. Nous laissons toute une partie de notre vie sur ce monde.

J’avoue ne pas me souvenir de notre périple. Cela est sûrement du à la fugue cryogénique. D’après les ordinateurs de bord, nous avons dérivé longtemps. Approximativement 12 ans. Lorsque nous nous réveillons les uns après les autres, nous ne sommes plus dans l’univers que nous connaissons et dans lequel nous avons vécu. Aucune donnée ne nous est familière. Après recherches, il se révèle que nous sommes arrivés dans ce que l’on appelle aujourd’hui communément le n° 5. Il faut savoir qu’à l’époque de ma « jeunesse », nous ne savions même pas qu’il y en avait plusieurs. Ce n’est que bien plus tard que les scientifiques découvrirent cette subtilité de l’espace. Plusieurs Univers cohabitaient, indépendants les uns par rapport aux autres, mais reliés par d’infimes trous temporels. Nous avions dû emprunter par mégarde l’un de ceux-ci.

Toujours est-il que nous sommes maintenant arrivés dans un univers où la vie se développe exponentiellement. Les radars affichent une multitude de points, des vaisseaux d'ensemencement sans nul doute, qui fondent sur des planètes inhabitées et hospitalières comme autant de papillons attirés par la lumière. Ces vaisseaux croisent les bâtiments de flottes déjà imposantes des empires "originels" de l'univers. La vie existe et elle poursuit son chemin ici. Il est donc temps pour nous de prendre part à cette évolution et temps surtout, de reconstruire l'empire Asgard perdu.

Chapitre 3 : Les Premiers Pas...

A peine les vaisseaux posés sur une planète, baptisée Asgard, que tous les caissons de fugues sont stoppés. Nous ne sommes plus beaucoup - huit à neuf dizaines de milliers tout au plus sur les cent cinquante mille survivants qui avaient pris part à l'exode. Nous avons perdu certains vaisseaux, certains happés par des trous noirs, d'autres détruits lors d'une "mauvaise rencontre" avec une ceinture d'astéroïdes, sans compter les innombrables défaillances techniques des caissons cryogéniques. Ce voyage n'était pas sans risque et tous les protagonistes le savaient, mais un mélange de tristesse et de joie étaient mêlés à la vue de ce nouveau territoire et de l'image des notre n'ayant pu être réveillés.

Seulement, il n'y avait pas de temps à perdre et les survivants décidèrent de s'atteler à une tâche énorme : faire renaître de ses cendres un peuple endormi depuis plus de dix années... Les vaisseaux furent donc démontés. Leurs carcasses de tritium servirent de base à l'élaboration de l'architecture des premiers bâtiments. Ce camp en construction deviendrait, à terme, la nouvelle capitale Asgard répondant au doux nom de Sulfura.

[…]

En parallèle, je menais une politique d'ouverture. Comme vous vous en doutez, mieux vaut être plusieurs que seul dans un univers hostile et peu connu. Mon peuple vota alors l'intégration de notre empire à une Confédération créée par une connaissance rencontrée lors d'un forum interstellaire, du nom de Zarathoustra. Je l'aidais activement dans la mise en place de cet idéal commun. Les débuts du Saint Empire Galactique (S.E.G) furent laborieux. Peu de peuples à nos cotés, problèmes diplomatiques avec les Of_Borg résolus à coup d'intimidation et de bluff, mais ce regroupement prenait racine.

Je ne pourrais pas nommer tous les seigneurs nous ayant rejoint, ma mémoire me fait défaut vu mon grand age. C'est pourquoi, j'en oublierais certainement. Je leur prie de bien vouloir m'excuser. On y retrouvait les fidèles de Zarathoustra, les disciples d'Elrond, les citoyens romains de Fabricius, ainsi que diverses peuplades dirigées par Lowe, Chrysalide, Bakarus, Wanetchip, Uzul, Faucor ou Shadow II... et un être perdu de vue depuis trop longtemps : Spert. Je me rappelle encore le jour où nous nous étions retrouvés face à face. Mon étrange préssentiment lorsque j'avais croisé ce seigneur, dirigeant de la S.W.A.T.

[To be continued... J'ai déjà des idées pour la suite, mais le temps me manque ce soir, je continuerai demain]