Histoire de Polaris: ChocoBoy

Londres, planète Terre première du nom, 2058

Les méandres de mon cerveau se rappellent d'une planète non encore réduite à un désert aride de vie par la folie des hommes.
Bien sur, la ville qui m'avait vu naitre été devenue une ville portuaire alors qu'elle été a l'origine a 45Km de la mer
Bien sur, les célèbres pluies de mon pays étaient devenues acides et faisaient des trous dans les toits des habitations les plus humbles.
Mais nos ingénieux dirigeants d'alors avaient réussi à nous faire avaler que tout finirait par aller mieux.

... Je me rappelle cette douce nuit de printemps. Je n'étais encore qu'un petit garçon châtain de 8 ans en train de se balader le long des quais. Je m'appelais alors David Spellwater, fils de Peter Spellwater, un grand homme blond au flegme typiquement anglais et de Roxanne Spellwater, un petite brune à la peau claire dont les origines méditerranéennes transpirent dans ses manières.

- David! Ne t'éloigne pas trop, je n'ai pas envie que tu tombe à l'eau

Sa voix était douce. Je lui obéit mollement, le regard plongé dans l'eau du quai. Pré sentiment ou attirance naturelle, l'eau me fascinait déjà, je passait le plus clair de mon temps libre à la scruter a la recherche de quoi? de qui? d'un poisson qui me dicterait ma conduite pour les années à venir? D'une prairie d'algues qui avait vu naitre nos ancêtres les plus éloignés? Je n'avais pas de réponse, d'ailleurs je n'étais même pas sur d'avoir une question... J'étais juste... bien quand je la contemplait
Nous déambulions ainsi dans le quartier de "old city", un ancien quartier d'affaire que la crise économique mondiale avait rendu obsoléte.
De hautes tours vides lançaient leurs ombres fantomatique sur la rue. Un quartier plutôt mal famé maintenant mais un passage obligé pour rejoindre la maison
Dans l'ombre des bâtiments à côté de mes parents, un éclat luit surmonté de deux yeux perçants.
Une voix jaillit de l'obscurité
- Lance moi ton porte monnaie!
Le couple s'immobilisa dans un frisson. Ma mère regardait nerveusement entre l'agresseur et moi, 50mètres plus loin, le regard perdu dans le vague. Mon père sortit l'objet de convoitise de sa poche

- Tenez! Nous ne voulons pas d'ennui...
Et il le fit rouler jusque dans l'ombre. Le voleur se pencha pour le récupérer, son arme toujours pointé

- T'ai raisonnable papy...

BAM!

[i]L'agresseur été visiblement inexpérimenté et avait trop appuyé sur la gâchette très sensible de son arme. Une large trainée rouge se dessinait sur la chemise de mon père. Il s'effondra sur le pavé.